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site littéraire d'auto-édition de Jean-Luc FLINES, auteur indépendant de romans, nouvelles et poésie. Grand admirateur des écrivains américains Paul Auster et Stephen King, Jean-Luc Flines est persuadé que L'imagination, en écriture, c'est l'art de donner vie à ce qui n'existe pas, de persuader les autres d'accepter un monde qui n'est pas vraiment là!

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HARU ASAKAÏDO et le silence inaltérable du blanc de céruse (épisode 02)

présenté par

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HARU ASAKAÏDO et le silence inaltérable du blanc de céruse (épisode 02)
CHAPITRE 2
HISTOIRE DU PRINCE FANJI
HARU ASAKAÏDO et le silence inaltérable du blanc de céruse (épisode 02)

Une des histoires inventées par Kira Shiryuki mais inspirées par divers chef- d’œuvres classiques de l’ère des Fujiwara était particulièrement appréciée lors de ces séances de lecture : celle du Prince Fanji dont la vie à la cour impériale fut glorieuse et très amoureuse.

Des siècles bien avant celui de Shiryuki vivait une veuve et sa très jolie jeune fille âgée de seize ans appelée Hataru. Les deux femmes erraient depuis la mort du père, tué dans un traquenard organisé par des bandits de grand chemin. Riches, cependant, elles avaient consacré tout leur argent et toute leur énergie à rechercher les criminels afin qu’ils fussent confrontés à la justice. Personne ne les aida dans leur quête désespérée. Hataru et sa mère se rendaient quotidiennement au temple pour prier toute la journée dans l’espoir de connaître le motif de cet assassinat. De plus en plus désargentée, elles furent obligées de faire la manche dans les rues de la ville. Mais c’était sans compter sur les charmes de Hataru qu’elle proposa d’utiliser dans le but de résoudre cette énigme. Un jeune homme aurait pu alors succomber à ses attraits et les tirer toutes deux de ce triste sort, même s’il eût fallu le sacrifier à accomplir leur vengeance. Malgré ses appâts et ses bonnes paroles, Hataru ne parvint pas à ses fins et leur vie matérielle ne s’améliorait en rien.

Mais un beau jour, en revenant du temple, dans des guenilles misérables et une saleté corporelle repoussante, elle rencontra un groupe de jeunes gens qu’elle prit d’abord pour des délinquants peu sensibles à la sympathie des deux femmes.

Non loin de là, un beau et jeune samouraï, Edokushi Toyomenon, aperçut les deux pauvresses se faisant railler par des adolescents méprisants et intervint en mettant en fuite les quatre jeunes freluquets. Il se présenta devant Hataru et sa mère et s’enquit de leur identité. La jeune fille lui conta leur situation et fit part de leur quête infructueuse. Elle reconnut celui qu’elle espérait un jour rencontrer et souhaita aussi de tomber amoureuse le lui, pensant tout d’abord au but premier : retrouver la piste des malfrats qui avaient trucidé son père. Elle opéra à son avantage dans la conquête de cet homme courageux lorsque s’interposa un vieil ami fidèle du père d’Hataru qui s’apitoya de suite sur le sort malheureux de la veuve et de sa fille abandonnées. Il décida de tout faire pour les aider en les logeant secrètement d’abord dans une des résidences du Prince Fanji. Le chevalier du Soleil Levant succomba aux charmes exceptionnels d’Hataru et attisa ainsi la jalousie perfide de ses nombreuses prétendantes.

Éloigné du palais par ses campagnes de combattant, Edokushi décida de rejoindre Hataru, toujours considérée par la hiérarchie comme indésirable dans la sphère aristocratique du petit royaume d’Hosakasaï. Toyomenon réussit à organiser un rendez-vous secret dans les appartements d’Hataru qui en profita pour lui révéler sa situation de misère et tenta de le convaincre à intervenir en usant de ses qualités guerrières de samouraï pour assurer la vengeance de son père.

Malheureusement, des oreilles indiscrètes et jalouses allèrent tout tenter pour faire échouer cette jeune roturière présomptueuse. Parmi ces vipères, une servante fit rapport de cette situation à sa maîtresse. Celle-ci en avertit le Prince Fanji dont la colère se déclencha sans attendre. Il condamna Hataru à la peine capitale. Mais Edokushi, le fidèle samouraï du Prince, intervint auprès de lui et raconta toute son histoire en suppliant son maître de le sacrifier à la place d’Hataru. Le prince, très ému par le récit et le courage de son homme d’armes, proposa de l’aider à retrouver les criminels qui avaient ôté la vie au père d’Hataru

Subjugué par la magnanimité de son prince, il lui jura une indéfectible fidélité au péril de sa vie. Cependant, Edokushi mourut malencontreusement au cours d’un combat lointain et personne ne sut jamais si Hataru et sa mère retrouvèrent les assassins de leur père. Telle était la fin ouverte que Kira Shiryuki avait voulue permettant ainsi à ses amis, fidèles lecteurs, de discuter entre eux durant de longues heures dans l’atelier de leur auteure illustratrice.

HARU ASAKAÏDO et le silence inaltérable du blanc de céruse (épisode 02)
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